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Alexandra Dobbs
Sophrologue et Hypnothérapeute
Alexandra Dobbs
Sophrologue et Hypnothérapeute

Apprivoiser l’échec


Il vous arrive de vous dire j’ai peur, je n’ose pas, je vais rater, je ne vais pas y arriver… et, en conséquence, de ne pas faire, reporter et reporter encore, renoncer... et cela par peur de l'échec ? Dans cet article, des pistes de réflexion pour changer votre regard sur l’échec et ne plus être paralysé.e par cette peur.

Qu’est-ce que l’échec ?

De manière factuelle, on pourrait définir un échec comme un objectif qui n’a pas été atteint. Il ne découle de cette définition aucune notion de bien ou de mal. Et pourtant… l’échec, pour bon nombre d’entre nous engendre une émotion désagréable qui peut aller jusqu’à la culpabilisation ou la honte.

De la culture de l’échec à la culture du rebond

La perception de l’échec est pour partie personnelle mais aussi culturelle. Dans les pays où l’échec est mal vu, comme en France, et où les parcours sans fautes sont valorisés, il peut être difficile de se lancer et de sortir des sentiers battus. Lorsque la culture de l’échec est dominante, il est préférable de mener une vie avec peu de défis, car la probabilité d’échouer est alors plus faible. Mais de fait, la probabilité de se dépasser l’est donc également. Dans la culture de l’échec, c’est donc la peur d’échouer qui domine. Il y domine l’idée que rater, c’est "être un raté".
A l’inverse il y a la culture du rebond, comme aux Etats-Unis et dans les pays scandinaves. Dans ce cas, après chaque échec, il est considéré possible de rebondir et de transformer les difficultés du passé en atouts du présent.

Penser autrement l’échec

Notre peur ou "non peur" face à l’échec est donc conditionnée par ce que l’on en pense et de l'expérience que l'on en a eue. Aimeriez-vous envisager l’échec autrement ? Si oui, commencez par prendre l’exemple du bébé qui apprend à marcher, échoue à de multiples reprises, essaie, tombe… Il tombe notamment parce que ses jambes ne sont pas assez musclées. C’est parce qu’il tombe et fait l’effort de se relever qu’il développe les muscles qui vont lui permettre, à termes, de tenir debout et marcher. Ces échecs sont un passage obligatoire à sa réussite. Il ne viendrait à personne l’idée de ne pas l’encourager.

Les vertus de l’échec

Pour aller plus loin, dans son ouvrage "Les vertus de l’échec", Charles Pépin, écrivain et philosophe, nous propose de porter un autre regard sur l’échec. Selon lui, il n’y a pas une vertu de l’échec, mais plusieurs : il ya les échecs qui induisent une insistance de la volonté, ceux qui en permettent le relâchement, ceux qui nous donnent la force de persévérer dans la même voie, et ceux qui nous donnent l’élan de changer. Il y a les échecs qui nous rendent plus combatifs, ceux qui nous rendent plus sages, et puis il y a ceux qui nous rendent simplement disponibles à autre chose.


Voici, plus en détail, quelques-unes des vertus de l’échec que Charles Pépin nous propose d’explorer :

  • L’échec pour apprendre plus vite : l’échec nous permet d’apprendre plus vite. Les succès sont agréables mais souvent moins riches d’enseignements que les échecs. Selon l’adage américain "fail fast, learn fast" (rate vite, apprends vite) exprime l’idée que si l’on fait vite l’expérience de l’échec, on va plus rapidement apprendre. L’échec n’existe alors pas, tant qu’on se relève et qu’on teste autre chose. Celui qui a raté, puis réussi, est même mieux considéré aux Etats-Unis que celui qui a réussi du premier coup.
  • L’erreur comme seul moyen de comprendre : il n’est aucun savant qui ne parvienne à une vérité sans être d’abord passé par la case erreur. Ce qui transforme une erreur “normale” en échec douloureux, c’est uniquement notre manière de la vivre : le sentiment d’échec. Un sentiment d’échec dont on peut se protéger par la culture de l’erreur, en se souvenant à quel point l’erreur est humaine, au sens où l’erreur est la manière proprement humaine d’apprendre.
  • La crise comme fenêtre qui s’ouvre : nous avons tendance à voir l’échec comme une porte qui se ferme. Chaque problème peut être aussi considéré comme une opportunité déguisée. L’échec serait donc la composante indispensable pour réussir ou découvrir autre chose.
  • L’échec pour affirmer son caractère : il nous permet de nous forger et de nous permettre d’affirmer notre caractère. C’est parfois une somme d’échecs qui explique l’extraordinaire énergie et persévérance qui permet à certains de réussir, en leur faisant parfois développer aussi une certaine humilité. 
  • L’échec comme expérience du réel : il nous faut trouver la volonté de changer ce que l’on peut changer, et la force de ne pas chercher à changer ce que l’on ne peut pas changer.
  • L’échec comme chance de se réinventer : le pouvoir de l’échec à nous nourrir, qui permet de se réinventer en étant aiguillé vers une autre idée/solution, vers une voie qui ne nous avait même pas effleuré initialement.

Réussir ses succès

Il est tout aussi important d'apprendre à réussir ses échecs que ses succès ; pour cela il semble falloir les considérer comme nos échecs. Les savourer certes, mais ne pas s’y attarder plus que ça et ne pas les considérer comme acquis, comme la recette à appliquer sans relâche. Il faut, au contraire, continuer de tester et d’inventer.

Comment apprendre à oser ?

Selon Charles Pépin, on ne naît pas audacieux mais on le devient au fur et à mesure des essais, des échecs et des réussites. L’audace se développe à condition d’avoir de l’expérience, d'accroître sa compétence, de maîtriser sa zone de confort pour en sortir. Et puis ce qui contribue aussi à l’audace c’est d’accroître sa compétence, d'admirer l’audace des autres, de ne pas être trop perfectionniste.


L’échec n’est en rien définitif, il est simplement une étape de notre parcours. Il n’y a réellement qu’une seule manière d’échouer, c’est de ne pas essayer.

Apprivoiser l'échec avec la Sophrologie et Hypnose

Pour aller plus loin et transformer durablement votre rapport à l’échec : en étant accompagné.e en séance, selon vos besoins, vous pourrez explorer et apprivoiser vos peurs, digérer un échec, modifier votre regard sur l’échec, vous préparer à un événement, apprendre à ne pas vous laisser envahir par vos pensées, qui ne sont "que des pensées"… Lire des témoignages de clients

Exercice pour travailler sur votre peur de l’échec

  • Qu’est ce qui me fait peur par rapport à l’échec ? De quoi est-ce que j’ai peur ? C’est quoi le problème si j’échoue ?
  • De quoi est-ce que j’ai besoin ? Comment je peux répondre à mon besoin ?
  • Qu’est-ce que je veux penser à propos de l’échec ? Comment est-ce que je pourrais voir les choses différemment pour que ça me soit plus utile ?
  • Quels sont mes échecs passés ? Que m’ont-ils appris ? En quoi m’ont-ils permis de devenir la personne que je suis aujourd’hui ?
  • Qu’est-ce que je serai prête à faire si échouer n’était pas un problème pour moi ?


Exercices pour augmenter sa tolérance à l’échec

  • Pour chaque échec, noter ce que ça a apporté de positif. Idem pour chaque succès
  • Réfléchir sur les causes qui ont amené à l’échec et en tirer des conclusions. Idem pour chaque succès
  • Agir, même si on a peur. C’est le fait de se lancer, un petit pas d’abord, puis de plus grands, qui nous aident à repousser la peur et à mieux vivre les échecs. Etre prévoyant en sachant qu’on ne peut pas tout anticiper et simplement essayer. Et essayer encore.
  • Accepter l’imperfection :  qui je suis ne dépend ni de mes succès, ni de mes échecs. Constater ce que je fais mal ou ce qui me crée des difficultés, mais aussi ce que je fais bien et ce que je réussis. Et accepter que je peux devenir meilleur, mais jamais parfait !
  • Rester calme et lucide : plus on échoue, vit, réussit, avance, et plus on apprend à ne plus être déçu face à l’échec, ni démesuré face au succès. L’idée n’est pas de devenir indifférent, mais de rester calme et lucide, autant face à l’échec que face au succès.

Sources

pièces d'un jeu d'échec

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